La nuit du dindon-garou
par Julien Blogicien.

La lune n'est pas carrée,
Mais cela n'empêche pas
De subir son trépas
Dans de sombres marais.

Tout en marchant, mêlant la boue
À ses épaisses plumes,
Le grand dindon-garou
Ne risque pas le rhume.

Gigotant, gigotant
Parmi les groseillers,
Un oblogue oreiller
S'enfuit en un instant.

Tremblons en c\302\234ur, car voilà
Sortant des cabinets
Le dindon à pieds-plats
En forme de robinet.

Il accourt, squelettique,
Fourrant partout son groin,
Tel un pingouin
Dans un lavomatic.

Croisant mon ami Mark,
Je lui dis, crépitant :
-"Eh, bonjour ! Quel beau temps !"
Mais déjà il rentrait de sa balade en barque.

Dans un tonneau, était une VIP
Le maquillage coulant et les talons cassés
Qui pestait contre un cétacé
Avalant, de temps à autre, d'horribles et vieilles pies.

Lorsqu'il a fini sa proie de manger,
Le grand dindon-garou voit la lune se coucher.
Alors, l'\302\234il humide tel un représentant d'électro-ménager
Il rentre chez lui après s'être mouché.

Si tu en es ici, ô lecteur ébahi,
Tu remarqueras que ni queue ni tête ce texte n'a
Et que nulle promesse je n'ai trahie,
Car tu es sur le blog du mec aux orteils plats.

Voilà.

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